« Oh putain ! Il y a un patou ! » Qui ne s’est jamais dis cela en randonnée ? Il faut se l’avouer, les chiens de berger dit « patous » ou « pastous » sont impressionnant. Ils font 60kg, 80cm au garrot, sont tout blanc et ont l’air encore plus gros qu’ils ne le sont avec leurs grands poils ! Et en plus ils viennent souvent aboyer sur les randonneurs qui passaient pas loin de « leur » troupeau de moutons. Les patous sont-ils des chiens dangereux ? Comment les éviter ? Comment se comporter en cas de rencontre ? À la fin de cet article, tu sauras tout 🙂
Où on trouve des troupeaux on trouve des chiens patous
Mais avant de parler de l’évitement et du bon comportement à adopter, répondons à une question bête. Pourquoi y a t il des patous à la montagne ? (Si cette question ne t’intéresse pas, scroll le début de cet article pour aller directement au paragraphes « comment le patou protège son troupeau », « Le bon état d’esprit », « Eviter les patous » et enfin « En cas de rencontre avec des patous ».)
C’est vrai çà, dans ce monde occidental ou 80% des gens vivent en ville et travaillent dans un bureau, on peut se demander pourquoi il y a des énormes chiens partout sur les sentiers de randonnée !?
Pour faire court, depuis la fin du dernier âge glaciaire il y a 12 000 ans, les choses ont changés pour les humains. A l’époque, on chassait le Mammouth et le rennes pour bouffer. Puis on a domestiqué des troupeaux, des moutons, des chèvres, des vaches… A ce stade là, nous sommes pasteurs, et la richesse n°1 c’est le troupeau ! T’imagines ? Il te nourrit toi et ta famille, avec le lait et la viande. Il te vêtis avec le cuir, tu te fait des outil avec les os, la tribu la plus puissantes est celle qui à le plus de chèvres et de moutons ect ect…
Çà peut paraître ridicule vu du 3eme millénaire, mais en jouant au jeu de la réciprocité tout devient clair. La réciprocité ?
Imagine-toi être un berger
Oui, la réciprocité. Imagines-toi un instant être un berger. Ton troupeau c’est toute ta vie. Qu’est-ce que tu fais ? …
Tu le protèges. Alors au début tu le protège toi-même, tu y passes des nuits blanches, c’est fatigant, c’est chiant ect ect… et puis un jour tu délègues. Tu attrapes des louveteaux dans leur tanière, tu les dresses, et tu viens d’inventer le chien ! Félicitations !
Ces loups que tu maudissait parce qu’ils bouffaient ton troupeau, tu en fait des garde du corps de ton troupeau. Ils empêchent les autres loups restés sauvages de venir manger tes moutons. Tu dresses tes chiens de façons différentes, et tu viens d’inventer les races de chiens avec la sélection génétique ! Comme par exemple le patou. Tu es un vrai géni aujourd’hui !
Chiens de berger : les 2 races principales
Deux races différentes pour deux usages différents. Le berger a délégué deux tâches à ses chiens, la première c’est la protection du troupeau, et la seconde c’est guider le troupeau (très utile quand on est pasteur nomade, dont la transhumance est un petit reste).
Ne rentrons pas dans les détails aujourd’hui, disons simplement qu’il y a des races de chiens pour ces deux usages. Et les deux races de chiens que j’ai le plus rencontré dans nos Montagnes en France sont :
- le Montagne des Pyrénées, aussi appelé le Patou ou Pastou. Lui, c’est le chien de protection du troupeau
- le Border Collie, qui sert a guider le troupeau.
Le patou reste en permanence avec le troupeau. C’est un membre du troupeau, il vit avec les moutons, mange avec eux, dors avec eux, 24h sur 24. Le border collie lui reste avec le berger. Donc quand on est randonneur dans la montagne, nous allons surtout rencontrer du patou.
Le rôle du patou : protèger son troupeau
Pour comprendre comment bien se comporter avec les patous, voyons ce qui se passe dans leur tête. Il s’y passe ce que des centaines de générations de bergers y ont mis. C’est à dire, Protéger le troupeau ! A l’époque, il fallait le protéger :
- des loups
- des chiens errants
- les ours
- des lynx
- des voleurs de moutons. Aujourd’hui on vole surtout les I-phones… parce que çà à de la valeur. A l’époque la valeur n°1 c’était le troupeau
- des violeurs de moutons… euh non, çà c’est une autre histoire ! ^^
Aujourd’hui, les choses n’ont presque pas changées ! Depuis la réintroduction des ours et des loups dans nos massifs montagneux, ces animaux sont à nouveau présent. Je ne rentre pas dans la polémique, c’est un fait.
Ce qui a le plus changé… c’est nous ! Nous les randonneurs et trekkers. Les sentiers de rando balisés se sont développer depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Cela a augmenté la fréquentation des montagnes et donc des zones de pâturages par des touristes, souvent accompagné de leur chiens. Le nombres de cas d’attaques de moutons et notamment d’agneaux par des chiens non-tenus en laisse par des promeneurs augmentent.
Enfin, concernant les vols de moutons… on constate une recrudescence ces dernières années, avec un pic avant certaines fêtes ou on en mange. Pas d’amalgames, les voleurs ne sont pas les consommateurs finaux.
Comment le patou protège son troupeau de moutons ?
Rentrons dans le vif du sujet ! Le patou protège son troupeau de deux manières.
Tout d’abord, par sa simple présence. Hé oui ! Un énorme chien de plus de 60kg, 80cm au garrot et qui aboie sans arrêt çà intimide ! C’est normal c’est fait pour. De plus, nous les humains nous sommes très visuels et auditifs. Un loup ou un ours à un odorat 1 000 fois plus développé, donc il sent l’odeur du patou à des kilomètres à la ronde. Et ces animaux très sauvages déteste être dérangés. Dérangés par l’odeur de très loin, et pire encore… dérangés par des aboiements insupportables. Donc ils évitent statistiquement les patous.
Deuxième manière : la manière active. « Quelque chose » approche du troupeau. Ah. Problème. Parce que ce quelque chose n’est pas le berger qui est reconnu, donc c’est un intrus. Que ce soit un ours, un loup, un voleur de mouton… ou un randonneur ! Tout çà c’est pareil pour patou ! C’est un danger potentiel, donc il faut le prendre en charge.
Quand tu approches d’un troupeau de mouton avec un patou, il se met immédiatement à aboyer. Puis il court vers toi en aboyant jusqu’à se mettre à la limite de ton espace vital, c’est à dire environ 1 mètre, 1 mètre 50, en continuant à aboyer. C’est une expérience qui peut être impressionnante. Notamment les premières fois, ou pour les gens qui ont peut des chiens.
Comme nous allons le voir en détail juste après, tu vas contourner son troupeau à bonne distance, afin qu’il voit que tu le respectes, et que tu n’es pas un prédateur/voleur.
Potentiellement, tout le temps ou tu contourneras son troupeau, il restera entre lui et toi, et continuera d’aboyer. Quand tu continueras ton chemin en t’éloignant de son troupeau, il te suivra encore en aboyant quelques instant, puis… il retournera au troupeau, serein. Il a fait son job et les moutons vont bien. Il n’y a pas eu d’attaque, juste une intimidation.
La patou chien dangereux ? Pas si tu adoptes le bon esprit
Que tu vives mal ou bien ce genre d’expérience dépend de toi… Dans le prochains paragraphes nous parlerons concrètement de comment faire pour éviter les patous, que faire quand on les rencontre, et ce qu’il ne faut surtout pas faire !
Mais avant, un dernier mot tellement important sur ton état d’esprit :
Tu es chez eux. Ne l’oublie pas ! Si tu lis cet article, tu es probablement un randonneur qui va marcher dans la montagne et qui veut savoir comment s’y prendre avec les patous dangereux. À moins que tu aies déjà rencontré un de ces chiens, et que tu n’a pas trouvé çà cool.
Dans tout les cas tu es l’étranger. Et le patou, lui, il est chez lui. Il vit dans ces montagnes toute la belle saison. Il vit avec son troupeau depuis sa naissance à tel point qu’il se prend pour l’un d’entre eux ! Et sa seule tâche consiste à le protéger des étrangers.
Et nous, de notre côté, qui sommes-nous ? Nous sommes des humains des villes, nous travaillons 8h par jour sur un ordi et on n’en peut plus ! Ce qui fait que quand on a 5 semaines de liberté totale par an… on a envie d’aller prendre l’air dans la nature pour nous changer de notre quotidien. C’est une excellente idée ! Cependant n’oublions pas qu’ici, les patous sont chez eux et pas nous. Donc on les respecte. Et de cette façon, on respecte également les bergers qui vivent de leur troupeau (c’est leur entreprise, leur capital). Avoue tu aimes le fromage de chèvre et de brebis ! Pas de brebis… pas de fromage ! Donc respect et humilité sont les choses à garder en tête pour être dans un bon état d’esprit 🙂
J’ai malheureusement déjà entendu des randonneurs se plaindre en disant que « les patous n’ont rien à faire sur un chemin balisé ! C’est pas normal ! Nanani Nanana… ». Ils n’ont juste pas conscience de ce dont nous venons de parler.
Quand un patou est dangereux : comment l’éviter ?
Maintenant, voyons comment faire concrètement pour éviter un maximum le face à face avec les patous :
- rester sur les chemins balisés
- anticiper en repérant les troupeaux au loin
- contourner systématiquement les troupeaux
- laisser une distance optimale de 100 mètres avec les troupeaux
C’est très facile, tout le monde peut le faire. La seule exception serait que le troupeau soit pile sur le sentier dans un goulet d’étranglement. J’ai marché 15 000 kilomètres sur les chemins ces 3 dernières années… j’ai jamais vu ce cas de figure rarissime. Et même si le terrain est moins praticable sur les côtés, on y va.
Autre point : j’évite systématiquement tous les troupeaux, patous ou pas. De cette façon, si il n’y en a un que je n’avais pas vu, je ne tombe pas nez à nez avec lui. De plus, je n’affole pas le troupeau.
En cas de rencontre avec un chien patou dangereux : que faire ?
Tu as tout fait pour l’éviter, mais çà se produit quand même. Le patou aboie, vient en courant vers toi, s’arrête à 1m ou 1m50 de toi en continuant à aboyer. Et jusqu’à temps que tu te sois suffisamment éloigné de son troupeau, il te suit et t’aboie dessus. C’est normal, restons calme, il ne fait que son travail 🙂
Liste des choses à faire face au patou :
- rester calme (exercices respiratoires au top)
- s’éloigner en marchant de son troupeau d’environ 100m
- le laisser venir t’aboyer dessus à 1m, 1m50, et même venir te renifler s’il en a envie
- lui parler avec une voix grave, posée : au pire si çà ne le rassure pas lui, çà te rassurera toi et tes éventuels compagnons de marche (l’assurance, c’est comme la peur : c’est contagieux)
Liste de choses à ne surtout pas faire face au patou dangereux :
- s’agiter, faire des mouvements brusques
- courir (ou rester sur ton vélo)
- crier ou parler de manière agressive
- menacer du bâton
- jeter des pierres
- le regarder dans les yeux (c’est un signe de défi pour les chiens)
- le surprendre
- continuer à aller vers son troupeau
- prendre ton chien dans tes bras pour le protéger
Les 2 causes d’attaques principales de patou
J’ai vu de mes propres yeux des patous se montrer très agressif avec des randonneurs, alors que 2 minutes avant ils ne l’étaient pas avec moi. Pourquoi ? Déjà, les chiens de berger sont comme les humains, ils ont leur personnalité, leur caractère (doux comme un agneaux ou nerveux), et leurs têtes…
Mais il y a surtout 2 causes principales qui vient de l’humain. Un comportement trop peureux, ou trop téméraire.
Trop peureux… la peur pousse certains d’entre nous à faire des choses qui sont dans la liste à ne surtout pas faire, comme s’agiter, crier, partir en courant. Partir en courant = tu as quelque chose à te reprocher (tu es un prédateur à mouton, un voleur, ou toi même une proie…). « Maîtriser ta peur tu dois » comme le disais un vieux sage ! Elle sera toujours là, mais ne la laisse pas te pousser à faire quelque chose d’inappropriée. Même si tu as ressens ta peur, à en avoir des frissons partout, et que le chien la ressent aussi… si tu ne fais pas les conneries de la liste, çà se passera bien.
Trop téméraire. Typiquement, ceux d’entre nous qui se croient chez eux dans la montagne, qui n’évitent pas les troupeaux de moutons, défient les patous et ne les contournent pas…
Pour récapituler, afin de limiter le risque d’attaque de patou :
- garde en tête que les chiens patous sont chez eux et pas toi
- évite les troupeaux
- reste calme et éloignes-toi en cas de rencontre
- ne fait pas les erreurs à ne pas faire
Mais au fait… qui suis-je pour te parler des patous ?
Et bien… j’ai marché beaucoup de kilomètres en montagne, croisé beaucoup de gens et de patous et j’ai la chance d’être né avec la phobie des chiens. La chance ? Oui, la chance ! Car aujourd’hui j’ai en mémoire les deux points de vue. Celui du phobique des chiens, et celui du randonneur expérimenté qui n’a plus aucuns problèmes avec les mêmes chiens 🙂
J’ai marché beaucoup de kilomètres… 15 000 à ce jour. Et je peux te dire qu’en 15 000 km de trek en solo, en autonomie complète, on en croise des chiens ! Du Yorkshire au Berger du Caucase. Du chien bien élevé tenu en laisse à la meute de chiens errants qui tournent autour de ta tente en pleine nuit en hurlant ! Et les rencontres les plus fréquentes ou marquantes dans nos montagnes se sont bien sûr les patous. J’en ai croisé dans toutes les zones de pâtures, surtout lors de ma Traversée des Pyrénées sur le GR10 (la grande traversée des Pyrénées). Et beaucoup également sur le GR5 (la traversée des Alpes).
Et j’ai rencontré beaucoup de monde sur les sentiers. Des randonneurs pour commencer. Ceux qui savent s’y prendre avec les patous, et les autres… Des bergers aussi ! J’adore aborder les gens sur les chemins, et les bergers m’ont racontés leur vie : les estives, la transhumance, leurs problèmes de bergers, ect ect…
Donc tout ce dont je t’ai parlé aujourd’hui est issu de l’expérience, testé sur moi-même et approuvé 😉 Et ce n’est pas du genre « çà marche… sur le papier… » puisque même un ancien phobique des chiens comme moi peut randonner dans les montagnes de manière sécurisée.
Ce genre d’astuces pratiques en randonnée c’est ce que tu trouveras dans toutes mes FORMATIONS vidéos de préparation aux GR. En effet, dans tout les programme fait pour préparer un GR de montagne, comme le GR5 et le GR10 dont nous avons déjà parlé, ou bien le GR20 Corse ou le TMB (Tour du Mont Blanc), il y a un notamment un Module « Risques de la Montagne ». On y parle de bien gérer les patous, de savoir éviter les orages et comment faire si on est pris dedans, l’astuce pour ne pas tomber dans les pierriers… Tu trouveras plus d’informations sur ces formations juste ici :
N’hésites pas à me dire ce que tu as pensé de cet article en commentaire, et s’il t’a été utile 🙂
A très bientôt,
David
Mention légale, cet article n’est pas une garantie à 100% que tu ne te feras jamais attaqué par un patou. Tu restes responsable de ta propre sécurité.
15 replies to "Comment réagir face au danger d’un patou en randonnée ?"
Bonjour David,
Je me présente, Pierre-Yves, 52 ans pratiquant la montagne/haute-montagne depuis des années, en toute saison, demeurant dans les Hautes-Alpes.
Je viens de lire votre article très intéressant sur les Patous (néanmoins trop défenseur à leur égard à mon sens).
Je reviens de l’ascension du Bric de Rubren en Haute-Ubaye, accompagné de mon chien Border Collie (1 an). A la descente par le GR du col Longet, je me suis fait agressé 2 fois par une « meute » de patous (entre 5 et 7), d’abord au niveau de la cabane du Col, puis à la cabane du Peyron, bien que je tenais fermement mon chien en laisse et que j’étais à l’exterieur de l’enceinte du troupeau de moutons, seul mon sang froid m’a permis de sauver mon chien!
A la Cabane de Peyron à 2450m, aucun moyen de passer 100m au large, meme pas 20m, ce type de situation EXISTE (je peux meme vous envoyer une photo)! Les 15000kms que vous avez parcourus ne vous ont pas tout montré!
Je comprends et connais tout l’historique des bergers, mais se faire agresser 2 fois d’affilée en 30min, non pas par 1-2 patous, mais plus de 5, je pense que le problème de cohabitation estivale entre randonneurs et « gardiens de moutons » se pose sérieusement.
Cordialement, Pierre-Yves.
Bonjour Pierre-Yves,
Merci de votre commentaire et de votre témoignage.
Effectivement, les cas où il est difficile d’éviter un troupeau de mouton et ses patous sont rares, mais existent.
Cela m’est arrivé plusieurs fois. Et m’étant moi-même fait prendre à partie par une dizaine de patous en même temps, je vois ce que ce genre de rencontres représentent !
En plus pendant cette sortie vous étiez accompagné de votre jeune Border Collie, ce qui accroit le risque que cela se passe mal.
La question de la cohabitation en montagne reste une question intéressante. La seule chose que je puisse faire à mon niveau est d’informer les randonneuses et les randonneurs sur la façon d’éviter au maximum les rencontres, et la conduite à tenir quand elles se produisent.
Je viens de lire et entendre les recommandations émises qui sont plus qu’utiles à adopter, je pense . Et merci d’avoir si bien détaillé et résumé la conduite à tenir . Pour ce qui est de l’intervention de Pierre-Yves, 52 ans, il s’est trouvé dans la situation unique ou l’évitement n’était pas possible . Malgré cela, je pense que il a regagné son domicile avec ses jambes intactes et son jeune chien en un seul morceau. Donc, on peut aussi survicre . Merci pour cette vidéo fort utile .
Bonjour Renard, merci de ce commentaire 🙂
Bonjour, bien que ne vivant pas en montagne j’ai l’habitude de faire mon jogging dans un secteur rural (région de Nîmes) où un berger fait paître ses moutons dans des enclos amovibles qu’il déplace régulièrement pour permettre a son troupeau de brouter l’herbe des vignes. Le troupeau qui est laissé tout seul est gardé par un patou qui régulièrement se montre menaçant lorsque je passe en courant sur le chemin longeant ces vignes. Je me refuse pourtant à changer mes parcours pour passer à travers champs car on est dans un espace agricole totalement public, sur un chemin de desserte utilisé par les agriculteurs et j’estime que ce berger abuse en laissant peser une menace sur les promeneurs ou les paysans qui passent. La seule chose que j’espère c’est que le chien ne sautera pas cette clôture d’environ 50cm de haut… J’avoue toutefois ne pas être rassuré. JLM
Bonjour Jean-Luc,
Merci de ton témoignage, effectivement les patous sont très impressionnant même derrière une clôture à mouton…
Sans rentré dans de grands débats, lorsque le patou se montre le plus menaçant, tu peux marcher au lieu de courir cela devrait moins l’exciter.
bonjour David,
merci pour cet article très intéressant sur nos amis les patous.
Je prépare actuellement mon GR5 et j’avoue qu’il sont ma plus grande crainte après une mauvaise expérience il y a 2 ans dans le Beaufortin, je faisais la reconnaissance de la Pierra Menta été et j’ai vécu cette fameuse situation où je ne pouvais pas ni faire demi tour ni contourner, j’étais à plus de 100m du troupeau immobile et ce sont eux qui sont venus à ma rencontre, j’ai essayé de rester calme, mais je sens encore leurs museaux sentir mes cuisses alors que je marchais doucement jusqu’aux bordures de l’enclos.
Je me demande si l’hiver et le fait de ne pas croiser d’hommes pendant plusieurs mois ne les rend pas plus agressifs au début de l’été, le temps de se réhabituer…
En tout cas j’espère ne pas en croiser d’aussi coriaces cet été, et si c’est le cas je tacherai de me faire aussi discrète que possible.
Merci pour tous vos articles très intéressants.
Bonjour Marie-Amélie,
C’est possible que les patous soient comme nous : qu’ils aient besoin d’un temps d’accoutumance au début de chaque saison ^^
Dans tous les cas, continuez d’adopter le bon comportement pour limiter les risques, c’est le mieux qu’on puisse faire.
Profitez bien de votre GR5, c’est un superbe GR 🙂
David
Bon article mais aucune info sur les patous quand on a un chien? Pour nous c’est un chihuahua (de 7.9 kg quand même) qui fait toutes les randos avec nous. Il est calme et n’aboie jamais sur les chiens même ceux qui lui aboient dessus.. sisi ca existe :), mais je reconnait appréhender un peu la rencontre. Pour info: nous déménageons bientot en France du Royaume-Uni ou il n’y a pas de Patou donc ce sera nouveau pour nous.
Effectivement, je ne parle que de ce que je connais. Et ne randonnant pas avec un chien, je n’ai pas abordé le sujet dans cet article sur les patous.
A votre place j’éviterai de randonner avec un chihuahua dans des zones de pâtures avec des patous. Ca augmentera le risque pour votre chien et pour vous-même si vous le protéger / le prenez dans vos bras lors des rencontres avec les patous.
Il est très bien cet article.
J’ai moi même marché dans tous les massifs de nos alpes et j’ai remarqué que chaque chien a son propre comportement, par exemple cet été dans le Queyras deux patous gardaient un troupeau pile sur le gr, il y en qui était plutôt cool et l’autre carrément agressif qui nous a suivi alors qu’on était largement a plus de 100m du troupeau.
Mais d’autres fois on peu tomber sur de vrais pros, ca m’est arrivé qu’à proximité d’un troupeau dans le Mercantour un chien vienne se mettre devant moi pour me guider tandis qu’un autre restait juste à coté entre moi et le troupeau, et tout s’est passé dans le calme à part un aboiement au début.
Merci Alexandre de ton témoignage, c’est un plaisir de lire que cet article sur les Patous t’ait plu. Et c’est vrai, chaque chien à son comportement et son caractère, un peu comme les humains.
N’importe quoi ! Moi j’ai connu l’époque où les patous n’étaient pas présents dans les troupeaux. C’était une époque sereine où les randonneurs pouvaient profiter de la nature, et où la cohabitation avec les bergers était satisfaisante de part et d’autre. Ensuite, il y a eu le loup, et avec le loup les troupeaux décimés, et une mauvaise solution : le chien de protection. Désormais, c’est un enfer. Dans un groupe, j’ai vu un petit gosse manquer de peu de se faire mordre au visage. Petit, apeuré, pleurant, gestes brusques, vous imaginez la suite. À vous lire je me dis que c’est peut-être dommage qu’il n’y ait pas eu d’incident grave ce jour là, car ça aurait lancé un vrai débat national sur la protection des troupeaux. Il manque clairement une filière de chiens de protection avec un protocole satisfaisant pour la protection des usagers et la perennité du travail pastoral. En attendant, c’est trop facile de rejeter systématiquement la faute sur les randonneurs ! Le petit gosse dont je parlais, que devait-il faire ? Lire les bonnes pratiques du comportement face au chien, du haut de ses 4 ans, ben voyons… La conséquence, ça s’appelle la bombe au poivre de Cayenne (la nature, quel plaisir !), et ce sont les patous, qui n’ont rien demandé à personne, qui vont en pâtir. Ras-le-bol de ce catéchisme de pacotille.
On peut commencer un commentaire par Bonjour aussi. Même si nous ne sommes pas d’accord. Et même si la vue de cet incident dommageable vous a apparemment beaucoup ému.
A titre personnel, après avoir traversé les Alpes, les Pyrénées, la Corse et le Massif Central sur nos GR et pour avoir rencontré plus d’une centaines de patous, je n’ai jamais été agressé. Pour l’anecdote amusante, le seul chien qui m’ait mordu lors de ma Traversée des Pyrénées sur le GR10 était un chien domestique, devant sa maison. Comme la majorité des 500 000 morsures de chiens recensées par an en France d’ailleurs.
De plus, tout les randonneurs qui m’ont fait part de leurs incidents avec des patous n’avaient pas respecté ces règles de bonnes conduites.
Enfin, un enfant est élevé par ses parents, qui peuvent eux s’instruire sur la bonne conduite à tenir en présence de patous.
P.S : votre commentaire est à la limite de la correction, je vous invite à rester correct sur mon blog.
Bonjour David
Je marche bcp non en montagne mais en campagne ou les patous affluent en masse bien qu’il n’y ait aucun mouton. C’est difficile voire impossible de contourner leur habitation lorsqu’ils sont sur la route, ou qu’on passe devant une ferme et qu’ils se précipitent vers nous. Honnêtement c’est quelque chose qui me terrorise et j’en ai croisé de très agressifs. Par chance j’étais accompagnée de qqun qui m’a aidée a gérer mais seule je suis incapable de ne pas fuir ou lever un bâton. La peur est trop forte. Ça serait bien que les propriétaires des chiens les gardent enfermés dans leur propriété et non sur la route qui reste un endroit public.