Les vêtements de randonnée d’hiver nous permettent de continuer à sortir… tout en restant au chaud ! Effectivement, l’hiver c’est beau, mais… l’hiver c’est froid. Et pour pouvoir continuer à bien profiter de ses sorties rando hivernale, il va falloir bien choisir ses vêtements.
A la fin de cet article vous saurez exactement comment vous habiller pour bien profiter de vos randonnée d’hiver… Et pour aller plus loin je partagerai avec vous 1 astuce infaillible, gratuite et naturelle pour lutter contre le froid !
Mais tout d’abord, reprenons les bases. Bien s’habiller pour partir en randonnée, quelque soit la saison c’est avant tout maîtriser le fameux système 3 couches. On va commencer par là, et vous êtes libre de continuer de lire cet article ou de le regarder en vidéo 🙂
Les Vêtements de Randonnée Hiver en Vidéo
Le fameux système 3 couches : indispensable pour randonner l’hiver
Pour les amoureux de la lecture, on continue sur ce blog ! Vous ne savez pas encore ce qu’est le système 3 couches « de base » ? Avant d’aller plus loin, je vous invite à aller consulter cet article que je vous ai préparé :
Pour résumer le système 3 couches on peut dire que :
- ère couche = respirabilité ( la 2ème peau)
- ème couche = chaleur
- ème couche = imperméabilité
Évidemment, ce système est valable pour toutes les saisons et toutes les activités outdoor ! Que ce soit la randonnée, le trek, le trail, etc etc… Mais la particularité de l’hiver, c’est quand même que les conditions météo sont les plus difficiles. Il fait plus froid, il y a plus de vent et de précipitations.
Un bon choix de vêtements de randonnée hiver est donc absolument nécessaire.
Les vêtements de randonnée hiver : 1ère couche
Pour la première couche de nos vêtements randonnée hiver, nous allons privilégier une « seconde peau » respirable, comme d’habitude. Mais elle peut être plus chaude qu’une couche été. De plus, nous allons commencer à parler de multiplier les couches… C’est un des grands secrets d’une bonne gestion de la température en hiver 🙂
Tout d’abord, cette première couche doit tout de même est respirable. En effet, lors de la pratique de la randonnée ou du trek, même s’il fait froid dehors, il fait chaud dedans !
Par exemple lorsque je marche en plaine, je sais que mon corps va mettre environ 40 minutes à se réchauffer. En montagne ou en montée, en 15 – 20 minutes c’est réglé.
Et c’est d’autant plus vrai lorsque l’on porte un sac. On n’a pas idée à quel point marcher une journée et marcher une journée avec un sac de 12 kilos sur le dos n’a rien à voir !
Donc, la première couche de vêtements de randonnée hivernale peut-être plus chaude, mais pas de trop. Pour ma part, j’utilise 3 matériaux différents :
Un T-shirt en soie
Mon T-shirt en soie à manche longue est en des vêtements de randonnée d’hiver le plus léger, il ne pèse que 88 grammes ! Il est transparent tellement il est fin, un peu à la manière d’un drap de sac en soie. Avec lui, on gagne instantanément quelques degrés Celsius. Quand je l’utilise, je le porte directement sur ma peau.
Un T-shirt en laine mérinos
Le T-shirt en laine mérinos est le matériau incroyable des vêtements de randonnée d’hiver ! En effet la laine à beaucoup de qualités.
Tout d’abord, elle tient bien chaud, même quand elle est humide / mouillée. Ca c’est une grande qualité que n’ont pas toutes les matières. Et ça va être très utile pour une première couche qui va forcément mouiller à un moment ou à un autre, sous l’effet de notre sueur.
Ensuite, accrochez-vous, la laine mérinos est naturellement antifongique, antibactérienne et surtout… antiodeur ! Je précise bien naturellement, il ne s’agit pas de l’effet d’un traitement chimique ajouté au textile.
Donc elle est bien, et elle est bio 🙂
Pour ma part, je l’utilise en version T-Shirt à manche longue avec un haut col équipé d’un zip, afin de protéger au maximum mon cou.
Un T-shirt synthétique
Un T-shirt synthétique peut aussi être utilisé pour sa première couche de vêtement lors d’une randonnée hivernale. Il n’a pas les qualités magiques de la laine mérinos… Surtout en ce qui concerne les odeurs… (il y en a qui se reconnaitront ^^) Mais il a tout de même 3 qualités !
Tout d’abord c’est le matériau constituant les vêtements de randonnée d’hiver le moins cher. Ensuite, d’expérience, c’est le matériau qui sèche le plus rapidement une fois qu’il est trempé. C’est très utile pour repartir sec le lendemain en trek ou après une bonne pause. Enfin, il résisterait mieux à l’usure et à l’abrasion. Typiquement au niveau des bretelles du sac à dos sur les épaules.
Personnellement, j’utilise en priorité ma laine mérinos, et en cas de froid intense la soie en dessous.
Les vêtements de randonnée hiver : 2ème couche
La deuxième couche de vêtements de randonnée d’hiver sert à conserver la chaleur ! En effet, notre corps à besoin d’être à environ 37,5°C en permanence. Et pour garder cette température, il brûle des calories non-stop.
Cette chaleur rayonne de notre corps, ce qui créer un « coussin d’air chaud » autour de nous. Même nu, nous pouvons sentir cette sensation de coussin d’air chaud. Cependant, le vent ou notre mouvement balaye la mince couche d’air chaud autour de notre peau et le remplace par de l’air froid.
L’objectif de cette 2ème couche de vêtement de randonnée d’hiver est de recréer ce coussin d’air chaud ! Hé oui, l’air étant le meilleur isolant, ces vêtements servent à le capturer autour de notre corps. Nous avons ainsi à nouveau la sensation de baigner dans notre coussin chaud.
A nouveau, 3 matériaux peuvent servir :
- La laine mérinos dont nous avons déjà parlé avec la première couche
- Le synthétique dont nous avons également déjà parlé dans la section précédente. En 2ème couche le synthé c’est typiquement la polaire. L’outil le plus polyvalent grâce à sa résistance à l’humidité
- La doudoune ! La doudoune est faite en duvet / plumette / plume de canard, d’oie ou autre volatiles. Or, la plume est le meilleur matériau en termes de rapport poids / chaleur. En effet elle est extrêmement légère, et c’est la meilleure solution qu’à trouver la nature pour faire survivre des manchots ou des canards Eider dans le grand nord par -40°C de moyenne. Elle a tout de même un vilain défaut : elle ne supporte pas l’humidité et sèche très (très) lentement.
Typiquement, je vous conseille de privilégier la polaire pour sa résistance à l’humidité. Au moins pour la première deuxième couche. En cas de grand froid, vous pouvez empiler les couches chaudes de vêtement de randonnée d’hiver par-dessus pour cumuler leur chaleur.
Et au bivouac le soir, ou lors des pauses, la doudoune à sa place par dessus tout ça. Au repos, vous ne suerez pas dedans. Et vous ferez attention qu’elle ne prenne l’humidité ou la pluie.
Les vêtements de randonnée hiver : 3ème couche
La troisième et dernière couche de vêtements de randonnée d’hiver est évidemment celle de l’imperméabilité ! L’hiver est la saison la plus difficile en zone tempérée à pratiquer. En général c’est la plus froide et venteuse et humide…
Ca fait beaucoup pour des randonneurs comme nous qui souhaitons passer la journée dehors à la merci des éléments. Mais ça se fait, même si l’hiver impressionne beaucoup de randonneurs et randonneuses débutant(e)s.
Cette troisième couche est là pour cela : nous rendre imperméable à la pluie et au vent.
Par conséquent, j’utilise une veste hardshell, donc imperméable. On considère qu’une veste est dite imperméable à partir de 5 000 mm Schmerber. Pour ma part, j’en utilise une de 10 000 mm. Plus un poncho de 2 à 5 000 mm par dessus !
Ce poncho, comme mon Poncho ElemenTerre que je vous ai présenté récemment dans cet autre article à 2 utilités :
- Il imperméabilise mon sac mieux qu’un sursac
- Et il recréer ce coussin d’air chaud autours de moi en me coupant du vent
Comment gérer les couches de vêtements d’hiver ?
Toutes ces couches cumulées vont vous tenir chaud… Et malheureusement parfois trop chaud !
En effet en randonnée hivernale comme en rando estivale, quand ça monte, ça chauffe ! Un versant sud sera plus chaud qu’un versant nord. Et le soleil, l’humidité, et tout un tas d’autres facteurs vont jouer sur la température ressentie.
Donc une partie de l’art de la randonnée hivernale va être la gestion des couches de vêtements de randonnée d’hiver. Parfois un simple schéma vaut plus que 1000 mots, alors je vous invite à télécharger gratuitement ce Mini-Guide du système 3 couches :
Comme on peut le voir en un coup d’œil, il y a des priorités dans les couches à mettre / retirer en fonction de la situation.
Notre technique secrète de randonneur pour économiser 30% de déperdition de chaleur
Maintenant que nous avons vu comment réguler la température du haut de son corps avec les vêtements randonnée hiver en système 3 couches… Il faut que je vous avoue quelque chose…
La partie du corps la plus importante est ailleurs. Puisqu’il s’agit de la tête ! C’est par la tête que partent 30% des déperditions thermiques du corps humain. Et avec les jugulaires au cou, c’est près de 40% !
C’est énorme. Et c’est probablement ce qui faisait dire à ma grand-mère :
« Tu as froid aux pieds ? Mets un bonnet ! »
Et pour la tête, c’est toujours le même principe. Je mets 1 bonnet quand il fait froid. 2 bonnets quand il fait très froid ! En l’occurrence mon deuxième bonnet est une chapka.
La chapka vous confère un look… disons unique. Mais en termes de pragmatisme, c’est un chef d’œuvre de l’humanité !
En effet les mongoles se payent des hiver à -40°C toute leur vie depuis 12 000 ans, et la solution qu’ils ont trouvée est : la chapka. Ce bonnet est doublé de fourrure (le meilleur matériau pour se protéger du vent) et à deux grandes oreilles qui se rabattent sur vos oreilles. Ca c’est excellent pour éviter les otites et autres maux du système ORL. Elles vous protègent de plus les joues et le cou.
Les vêtements de randonnée d’hiver : couvrir les extrémités
Après le système cœur-poumon et la tête, le dernier point d’attention en cas de froid est évidemment… Les mains et les pieds ! Surtout si vous êtes frileu(se)x, souffrez du difficulté vasculaire, ou bien du syndrome de Raynaud.
Des gants pour les mains !
Encore une fois, le maître mot sera de multiplier les couches. Par exemple pour les mains en cas de froid, j’utilise de petits gants ou même des sous-gants. En pratiquant le froid, je sais par habitude lesquelles je prends en fonction de la température extérieure.
Et en cas de grands froids, des sous-gants plus des gros gants. Avec ça, je n’ai plus de gelures aux doigts et aux mains, même en cas de température ressentie très significativement négative. Comme nous en parlerons au dernier chapitre de cet article.
Et pourquoi pas 3 paires de chaussettes ?
Enfin, c’est toujours la même histoire pour les autres extrémités : les pieds et les petits orteils ! On va empiler les couches, donc empiler les paires de chaussettes. En général 1, parfois 2, et quand il fait très froid j’en connais même qui en mette 3 !
Attention tout de même à ne pas avoir les pieds trop serrés : ça coupe la circulation sanguine ! Et ça aggrave notre vascularisation des pieds, et donc leur refroidissement.
Et en deuxième chaussettes, une grande paire de chaussettes hiver qui remonte haut sur les mollets est une bon alliée contre le froid.
Mais tout cela c’est très personnel, le mieux est de pratiquer progressivement le froid afin de mieux connaître son corps. Et de savoir quel vêtements randonnée hiver est le plus adapté pour soi.
L’astuce spéciale « Vêtements randonnée hiver homme »
Et maintenant comme promis, voici venue l’heure de l’astuce !
Une astuce 100% naturelle, gratuite et (potentiellement) illimitée, quoiqu’on ne soit pas tous égaux là-dessus… Par exemple, elle sera plus utile aux gars qu’aux filles. Pour ceux qui me suivent également en vidéo sur ma chaîne Youtube, vous voyez peut-être où je veux en venir :
La Barbe
Hé oui la barbe ! Nous avons dit tout à l’heure que la fourrure, comme la fourrure de la chapka est la meilleure invention de la nature contre le vent et le froid.
Ca tombe bien ! Les hommes sont équipés d’une fourrure intégrée : ça s’appelle la barbe. En effet la barbe va nous protéger en priorité le cou (très sensible au coup de froid), mais aussi les joues. Et la moustache protège les lèvres voir l’entrée d’air dans le nez pour les plus généreuses. C’est magnifique de pragmatisme et d’adaptation à l’environnement !
Par conséquent, quand l’hiver vient, j’arrête de me raser / tondre la barbe et la laisse pousser tout l’hiver. De cette façon mon corps est naturellement plus approprié à résister à l’hiver. La barbe serait donc le « Vêtements randonnée hiver homme » par excellence !
Cette astuce humouristique mais réellement efficace est valable aussi pour les cheveux ! Nos cheveux sont le « bonnet naturel » qui diminue la perte de chaleur par le cuir chevelu…
Conclusion sur les vêtements randonnée hiver
Que peut-on retenir des vêtements randonnée hiver ?
Tout d’abord, de mettre un bonnet. Comme nous l’avons vu ensemble, la tête est responsable de 30% des déperditions thermiques du corps humain. De plus, la tête est l’endroit où l’on choppe le plus de « coup de froid », atteinte du système ORL, etc…
Ensuite, le plus vital est le système cœur-poumon que nous allons bien tenir au chaud avec notre système 3 couches. La première bien respirable, la deuxième qui tient chaud et la troisième qui nous imperméabilise. La clef de la gestion thermique va être la multiplication des couches de vêtements randonnée hiver. Notamment des couches chaudes, comme nous l’avons vu en un clin d’œil sur le Mini-Guide.
Enfin, mon astuce 100% naturelle : je vous invite à ne pas / plus vous raser la barbe pendant l’hiver ! C’est votre fourrure intégrée qui vous protège les zones les plus sensibles du corps 🙂
Vous retrouverez la liste de tous les vêtements et matériel que j’utilise lorsque je pars en rando. Vous pouvez la télécharger gratuitement juste ici :
Et pour celles et ceux qui veulent aller plus loin dans la connaissance du matériel… On se retrouve pendant 2 heures de vidéo pour parler de chaque équipement essentiel du randonneur, afin de partir léger et en sécurité. Ca se passe en cliquant : ici .
Conditions du test
Cet article sur les vêtements randonnée hiver est le fruit de mon expérience de la pratique de la randonnée hivernale à la journée. Je tiens à préciser que je ne suis pas expert en alpinisme, ni en expédition polaire !
Concrètement, j’ai beaucoup pratiqué la randonnée hivernale à la journée en moyenne montagne, à 1 500 mètres d’altitudes max. Essentiellement dans le Puy de dôme où j’ai habité 2 ans. De quoi faire l’ascension d’un Puy toutes les semaines à toutes saisons.
Au pire climatique, j’ai été exposé à des température de -10 ou -12°C réel. Avec le vent parfois fort sur les sommets, la température ressentie à du descendre à -25°C le 2 décembre 2017, pas moins. En y étant exposé que quelques dizaines de minutes. A -25°C, je n’apprécie pas le pique nique à découvert au sommet du Puy de Dôme ! Surtout quand on ne voit pas à 15 mètres…
D’ailleurs ce jour-là au sommet, je n’ai croisé qu’une seule personne. Un chasseur alpin en ski en permission équipé comme il faut (moi pas) qui m’a dit :
« Cà pèle… je redescend ! »
Un chasseur alpin au sommet du Puy de Dôme