Retranscription de la vidéo « Sac d’une débutante en randonnée » de ma chaîne YouTube : David Blondeau.

Sac d’une débutante en Randonnée

Aujourd’hui je suis accompagné de Cloé, une débutante en randonnée. Cloé a accepté de jouer le jeu d’ouvrir son sac à dos. Elle va nous présenter son choix de matériel et son utilisation. Je pense que vous allez être nombreux à vous reconnaître en elle 🙂

C’est une bonne occasion de voir des erreurs classiques des débutant(e)s en randonnée, et de faire des suggestions pour les corriger. Une bonne occasion également de trouver des pistes pour alléger son sac. D’ailleurs, cette vidéo a été un déclic pour Cloé… comme beaucoup d’entre nous, elle était déjà presque prête à enlever des trucs de son sac, mais… mais il manquait juste un petit coup de pouce de l’extérieur ! C’est chose faite, et nous verrons par la suite ce qu’elle a bien pu enlever de son sac, afin de s’alléger sur les sentiers…

Une dernière petite remarque avant de passer à la retranscription de nos échanges : la psychologie. La dimension psychologique est tellement importante dans l’apprentissage de la constitution de son sac de randonnée! Car vous le savez déjà au fond de vous : nous portons nos peurs. Plus notre âme en est remplie, plus le sac est rempli de matériel superflu. C’est cela, la vraie leçon psychologique (spirituelle?) que nous enseigne la pratique de la randonnée… Et croyez-moi, après avoir moi-même marché 15 000 kilomètres sur les chemins de rando… mon sac s’est é-nor-mé-ment allégé…

Présentation de notre débutante en randonnée ^^

David : Alors pour commencer, dis-nous : qui es-tu Cloé ?

Cloé : Il y a un an, j’ai créé une chaîne Youtube qui s’appelle 50 nuances d’EDC (Every Day Carry) sur laquelle je partage ma passion de l’EDC. Grosso Modo, c’est tout ce que nous avons dans nos poche au quotidien. On y trouve donc beaucoup de présentation de matériel. Par exemple dans mon cas, il y a mon téléphone, un trousseau de clefs, le portefeuille… mais aussi (et c’est ce qui m’intéresse le plus) couteau, lampe, rechargement, kit de bobologie, etc etc…

D : Cela tombe bien, ce genre de matériel nous intéresse aussi beaucoup en rando 🙂

C : Hé oui, c’est aussi pour cela que nous nous sommes retrouvé aujourd’hui. Je débute en randonnée, donc notre rencontre est l’occasion pour moi de m’enrichir de tes conseils, d’éviter des erreurs que j’aurai pu faire, sachant que j’ai conscience que tout n’est pas parfait. On porte aussi son inexpérience dit-on… Tu pourras donc me guider sur ce qui ne sert à rien, même si j’ai déjà une petite idée là-dessus (rires)…

Allez, commençons par ce que j’ai au pied. Pour moi en randonnée, c’est important d’être confortable dans ses baskets. C’est d’autant plus important pour moi puisque j’ai eu un problème aux genoux. Je suis parti sur les Trek500 Quechua de chez Décathlon.

Les Chaussures d’une débutante en randonnée

Chaussure Trek500 Quechua de Cloé
Chaussure Trek500 Quechua de Cloé

Elles sont très confortables, ce qui me permet de ne pas avoir mal aux pieds en fin de journée de marche, même si j’ai le pied plutôt large. Et d’éviter également les ongles incarnés, auxquels je suis très sensible… Ces chaussures sont également résistantes à l’eau avec leur membrane waterproof. Je peux encaisser une averse ou traverser des flaques en restant au sec.

En revanche, le problème c’est la transpiration qui ne s’évacue pas, voire pas du tout… Donc quand il fait chaud, je prends une deuxième paire de chaussettes pour les changer à la mi-journée. Histoire d’avoir toujours les pieds à peu près sec. D’ailleurs, c’est également très important pour moi car je suis sensible aux ampoules…

Ces chaussures sont également protectrice de mes orteils grâce au pare-pierre situé à l’avant, c’est plutôt confortable pour éviter la douleur, et à nouveau les ongles incarnés à force de shooter dans des cailloux.

Comme je suis débutante en randonnée, j’ai pensé que prendre des montantes était la meilleure option. Ainsi ma cheville qui n’est pas encore faite est protégée, et j’évite de me la tordre dans les chemins.

Bref, pour l’instant elles me conviennent, et quand j’aurai plus d’expérience j’améliorerai mon matos progressivement.

La peste ou le choléra ?

D : Tu as dit pleins de choses intéressantes là, Cloé. Quand on est débutante en randonnée, effectivement, je conseille toujours de partir sur de la chaussure montante (ou mid pour être précis) et cela permet d’avoir une bonne protection de la cheville, pour ne pas se la blesser.

La Trek500 par exemple a une qualité tout à fait convenable, et un excellent rapport qualité prix. Tu as une membrane WaterProof, et là tu as touché une grande question en randonnée, le grand choix entre la peste et le choléra… C’est-à-dire : mouiller avec l’eau du ciel ? Ou mouiller avec sa propre sueur ? J’exagère un petit peu mais ça y ressemble beaucoup. La membrane permet de rester sec en cas de petite pluie et de flaques, par contre en journée chaude la sueur à l’intérieur à un peu plus de mal à sortir.

Après, dans le monde de la randonnée, quand tu pars faire une petite sortie, à la journée ou sur deux jours, en ne partant que s’il fait suffisamment beau, ce type de membrane suffit, même si tu peux regretter que les chaussures soient un peu trop chaudes.

Affronter la Pluie en rando…

Mais, le jour où tu vas affronter la pluie voire le premier orage, qui est toujours un grand moment dans la vie d’une débutante en randonnée (rires), je pense que tu seras contente de ton choix.

Et pour aller plus loin, dans la grande randonnée sur plusieurs semaines ou mois, je conseille même de prendre une meilleure protection contre la pluie, par exemple une chaussure ayant une membrane Gore-Tex (par exemple, celle-ci : Renegade de Lowa) qui résistera même aux longues journées pluvieuses que l’on finit toujours par avoir…

« En Randonnée, on porte ses peurs… »

Un vieil adage

Enfin, comme tu l’as dit, en randonnée on « porte ses peurs ». Donc quand on débute, on part avec beaucoup, voire avec trop… je pense que vous êtes tous passé par là les amis, et au fur et à mesure du temps… on prend conscience qu’en fait, tout cela représente beaucoup de poids, et qu’on pourrait s’alléger un peu. Typiquement, avec l’expérience, on peut redescendre sur de la chaussure basse et réalléger le sac en enlevant toutes ces petites choses qui ne nous serviront pas.

Nous allons passer à la suite de ton matériel, et pour ceux qui veulent aller plus loin dans l’apprentissage du choix des chaussures de randonnée, je leur donne plus d’informations ici :

Les bâtons

C : Maintenant, les bâtons de randonnée que j’ai pris dans l’optique de préserver mes genoux. Cela me semble être pas mal car ils sont facilement réglables. Je peux aussi facilement les replier et les ranger sur le sac à dos quand je ne les utilise plus. Ils ont aussi cette espèce de mitaine pour bien les garder en main, ce que je trouve assez pratique. Je les scratche autours de mes mains (Cloé montre à la caméra comment faire), puis il y a un petit clips pour désolidariser la mitaine du bâton. De cette façon, je peux quand même me servir de mes mains, et refaire un lacet défait par exemple.

Pareil que pour les chaussures, quand il fait vraiment chaud… surtout que c’est noir… on va vite transpirer dessous. Je trouve que ce n’est pas vraiment un bon choix de couleur de la part du constructeur d’ailleurs. Avec la transpiration, on va vite avoir des irritations au niveau des poignets, donc je les enlève dès que je fais une pause.

Quand j’ai commencé à utiliser ces bâtons, j’ai vraiment senti la différence, particulièrement dans les descentes, au niveau des chocs articulaires, surtout au niveau des genoux.

Les bâtons sauvent les genoux !

D : En plus il me semble Cloé que tu as une certaine sensibilité au niveau des genoux, donc c’est vraiment important de les préserver. Les bâtons, les amis, je vous rappelle que c’est quand même 30% des chocs articulaires répercutés dans les bras plutôt que les jambes, et donc les genoux. Donc c’est 30% de chocs en moins sur les genoux, mais aussi les pieds, les chevilles, les hanches, le dos et les cervicales. Cela fait une sacrée différence ! Et d’autant plus dans la descente.

Une petite remarque, ce sont des bâtons de marche nordique que tu as choisi d’où cette mitaine. Effectivement, elle a été conçue pour optimiser l’utilisation des bras dans la pratique de la marche rapide / marche nordique. Ces mitaines sont donc très performantes, cependant très prenantes sur la main.

Des bâtons de randonnée classiques ont seulement une dragonne, qui est certes moins efficace pour le transfert d’énergie, mais beaucoup plus agréable à porter, et à enlever ! Avec elles, pas de sudation supplémentaire, et donc moins d’irritations, et plus agréable à porter.

De plus, tes bâtons n’ont que deux brins (deux morceaux) et sont donc encore assez long une fois repliés. Alors que la majorité des bâtons de randonnée ou de trek vont en avoir trois. Ils seront beaucoup plus petits une fois repliés, et ne dépasseront pas du sac à soc une fois rangés.

Pour aller plus loin dans le choix du matériel, j’ai conçu un programme vidéo. On y passe une heure ensemble pour déballer tout le matériel dont on a réellement besoin sur les sentiers, que ce soit le sac, les bâtons, la tente, duvet, vêtements et autre pièce d’équipement. On y trouve plus d’infos juste ici :

Le sac d’une débutante en randonnée

C : Et maintenant, on passe en revue mon sac ! Alors c’est un vieux sac de chez Décathlon, qui n’est plus commercialisé maintenant. C’est un Forclaz 40 litres. Ce que j’aime bien chez lui, c’est au niveau du harnachement. Je trouve les bretelles assez confortables, et pareil pour la ceinture ventrale. Elle est vraiment bien adaptée pour moi, malgré le fait que ce soit un sac homme (j’avais eu un petit peur là-dessus). J’ai vraiment l’impression de bien porter le poids avec mes hanches, et ça me soulage les épaules et les vertèbres. Je trouve ça vraiment important.

Par contre, il n’est pas du tout matelassé au niveau du dos. Il est même un peu dur… donc ce n’est pas ce qu’il y a de plus confort. Et là encore d’un point de vue transpiration… c’est pas optimisé. Dès qu’il fait un peu chaud ou que je fais un peu d’effort, mon dos est trempé de sueur.

Enfin la lanière pectorale est réglable en hauteur, c’est assez pratique, mais ce n’est pas pour une morphologie féminine ! Car elle m’arrive sur la poitrine, donc ça fait mal, et c’est pas confortable. Après… je ne suis pas très grande, si ça se trouve ce serait plus adapté pour une femme plus grande… Donc personnellement, je ne mets pas cette lanière la moitié du temps.

Sac homme / Sac femme ?

D : Comme tu l’a pressenti, cet inconfort est aussi dû au fait que c’est un sac pour homme. Car pour les sacs fait pour les femmes, les concepteurs de produits prévoient en général un réglage ayant une grande amplitude. De cette façon, la lanière peut être réglée pour passer au-dessus ou au-dessous de la poitrine, et surtout pas au niveau des seins où c’est douloureux et vraiment pas agréable.

Pour savoir en détail comment bien régler un sac ce randonnée, vous trouverez tout votre bonheur sur cet article : lebanquierrandonneur.fr/comment-regler-son-sac-a-dos-de-randonnee/

Le lampe (pas frontale)

C : C’est vrai, ça tombe vraiment mal. On continue avec l’extérieur du sac. Dans un premier temps, j’ai une petite lampe. Alors je sais que toi tu aimes les frontales David, pour avoir les mains libres. Moi aussi j’ai les mains libres, mais par un autre moyen, avec ma lampe NiteCore Thumb. Elle est pas mal parce que l’on a ici une lampe rouge, intéressante pour la mettre derrière soi et se signaler. Et aussi parce que… venons en au fait : je n’aime pas porter les frontales ! (Rires de David) Je trouve le bandeau vraiment désagréable, je ne m’y suis jamais faite ! Donc ça ne sert à rien de chercher d’excuses, c’est pour cela.

Mais du coup la petite NiteCore peut s’accrocher au sac, et elle est orientable. De cette façon, je peux la prendre soit comme une lampe torche classique, soir garder les mains libres et éclairer devant moi et un petit peu le sol. Je peux ainsi marcher en toute sécurité.

Pour en finir avec cette lampe, le soir quand j’accroche mon hamac, je la décroche du sac et je vais la mettre au niveau du col de mon T-shirt, ça va me permettre d’éclairer mes mouvements quasiment comme si j’avais une frontale (sans avoir ce bandeau sur la tête…). Donc elle est assez légère, rechargeable via micro-USB, un bon compromis entre la puissance, la compacité, et la praticité due à sa polyvalence, système d’accroche, etc…

Le matériel d’une débutante en randonnée

Et maintenant, ouvrons le sac de débutante en randonnée, et commençons avec la poche du dessus. Dans un premier temps, on y trouve mon kit de bobologie. C’est une pochette Maxpedition que j’ai toujours a portée de main. Alors je t’avouer qu’il n’est pas très optimisé pour la rando. En fait, c’est mon kit EDC que j‘ai toujours dans mon sac, que j’ai adapté à la pratique de la rando, avec plus de pansements par exemple, et de quoi traiter les ampoules.

Après, je ne fait des randos qu’à la journée, voire sur deux jours si je fais un petit bivouac, à proximité d’une zone urbaine. Donc je ne veux pas m’encombrer d’un kit bobo très poussé qui ne me servirait pas. Je ne le détail peut être pas, mais pour ceux que cela intéresse, j’en ai fait une vidéo sur ma chaîne.

Ensuite, j’y mets mes cartes dans mon porte-carte. Mon pack électrique avec mes câble et mon Powerbank. On est bien obligé de s’encombrer un peu avec ça. Je prends un PowerBank de 10 000 mAh, de quoi recharger 3-4 fois mon smartphone ou ma lampe. L’un se chargeant en USB-C, l’autre en micro-USB, je ne prend qu’un seul câble et un petit adaptateur. Gain de place, et gain de poids. …Bon… tu va te rendre compte que je prends d’autres trucs inutiles derrière… ne nous réjouissons pas trop vite ! (rires)

Ensuite, le PQ dans son sac étanche, toujours à portée de main lui aussi. De quoi se laver les mains… Alors je privilégie toujours un petit peu d’eau avec du savon, parce que c’est agréable et moins agressif pour les mains que du gel hydro-alcoolique. Ce dernier est moins agréable, et ça pique dès que l’on a une petite coupure sur les mains, ça les assèche, ce n’est pas ce que je préfère…

[…]

Pour retrouver la suite de ce déballage de sac de randonnée de Cloé, rendez-vous sur la vidéo que j’ai posté sur ma chaîne Youtube et que l’on peut retrouver facilement en cliquant juste ici (nous en sommes à 14:24) :


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QUI SUIS-JE ?

Je m’appelle David Blondeau, et après avoir marché 15 000 km de trek en autonomie j’ai passé ma Certification Professionnelle en randonnée. Depuis 2017 j’aide les randonneurs & trekker à se préparer à partir léger et en sécurité sur les sentiers ! Notamment grâce au blog, mais aussi aux stages de trekking, formations vidéos et mes coaching 🙂